
Revue de presse présentée par : Nathalie GUIHOT-VIEIRA
Munis de vignettes « Crit’Air LIBRE » en signe de protestation, une vingtaine d’automobilistes ont répondu présent, à l’appel des députés du Rassemblement national, ce mardi 11 février. La grogne de ce jour : les ZFE, ces « zones à faibles émissions », qui sont en vigueur dans de nombreuses agglomérations et dont ils demandent expressément la suppression, au nom de la sauvegarde des libertés individuelles.

Ce n’est pas la première fois que le parti aux onze millions d’électeurs se mobilise contre les ZFE. En 2023, le RN avait déjà déposé une proposition de loi visant à abroger ces restrictions, responsables d’une « ségrégation sociale » et d’un « séparatisme territorial », selon les mots du député Pierre Meurin. Faute d’avoir été entendu, il remet aujourd’hui le sujet sur la table.
« Pour le bien du pacte social, il faut arrêter d’opposer les Français entre ceux des citadelles imprenables et ceux des zones périphériques », martèle l’élu du Gard, en rappelant qu’avec ces mesures, ce sont dix à quinze millions de véhicules qui seront bloqués aux portes des grandes villes et de leurs agglomérations. Des personnes qui seront restreintes dans leur accès aux services publics, aux emplois, aux soins, aux commerces et aux grandes écoles, concentrés dans les grandes métropoles.
Le RN insiste : les directives européennes imposent des résultats en matière de qualité de l’air mais ne dictent pas les moyens à employer. Supprimer les ZFE ne violerait donc en rien le droit européen, assure le parti à la flamme Si sa proposition est rejetée, il promet d’employer les grands moyens et de contester ces restrictions en s’appuyant sur le droit à la circulation, un principe « à valeur constitutionnelle ». Reste à savoir si l’exécutif écoutera ces Français, encore une fois laissés pour compte.
[1] Journaliste : Aliénor de Pompignan
PROGRAMME DU RASSEMBLEMENT NATIONAL SUR LES ZFE
Le député Pierre Meurin est à l’origine d’une proposition de loi déposée par le Rassemblement National pour la suppression des ZFE : 86% des Français sont opposés aux ZFE qui visent à réduire la pollution urbaine MAIS :
- Les ZFE pénalisent les ménages modestes qui ne peuvent pas changer de véhicule
- Les entreprises et les artisans subissent aussi des coûts élevés de mise en conformité
Une réforme inapplicable et coûteuse :
- 2026 : mise en place des radars automatiques. Un contrôle automatisé des véhicules autorisé par plaques d’immatriculation
- Flash pour non-respect CRIT’AIR 68€ À 135€ d’amende (véhicules légers et poids lourds et utilitaires)
- Coût des infrastructures de contrôle très élevés
- Risque de tensions avec les élus locaux car la responsabilité est reportée sur les collectivités
Pourtant, des mesures efficaces existent pour réduire la pollution :
- La fluidification du trafic
- L’investissement dans les transports en commun
- Le renouvellement progressif du parc automobile
- Le développement des parkings relais
- Les techniques de décalaminage des moteurs
LE PROJET DE LOI :
- Article 1 : Abrogation des ZFE
- Article 2 : Suppression des contrôles et des amendes
- Article 3 : Restitution des compétences des maires
- Article 4 : Suppression des références aux ZFE dans le code des transports
- Article 5 : Suppression des références aux ZFE dans le code de l’environnement
- Article 6 : Réforme de la classification CRIT’AIR
Ci après la proposition de loi :