Hier, Gabriel Attal tenait son discours de politique générale. Comme j’ai eu l’occasion de le dire à la tribune de l’Assemblée nationale, l’exercice auquel nous avons assisté n’est que l’écho d’une déclaration de politique générale que le président de la République avait fait, avant lui, et je dirais même à sa place, à l’occasion d’une conférence de presse fleuve. Avec Emmanuel Macron, le Premier ministre est relégué au rôle de figurant, de communicant, un « collaborateur » dirait un ancien président.

C’était un catalogue de mesurettes, alliant le pire de la droite et le pire de la gauche : la hausse des franchises médicales, la nouvelle réforme à venir du chômage ou encore la hausse des taxes sur l’électricité…

La situation exige pourtant une remise à plat d’une autre ampleur. La situation exige qu’on rende au pays sa capacité de décider. Rappelons qu’au moment même où les agriculteurs français manifestaient à Bruxelles devant le Parlement européen, les députés européens macronistes votaient un nouvel accord de libre-échange désastreux avec le Chili. À quoi bon les déclarations sur « l’agriculture au-dessus de tout » du nouveau Premier ministre ? Ces faux-semblants m’inspirent la plus grande peine pour nos agriculteurs, pour cette France rurale qui souffre et pour notre peuple que l’on trompe.

Je l’ai rappelé hier, le redressement exige trois conditions essentielles : la souveraineté, la restauration de l’État et de la démocratie. Rien de tout cela n’a été évoqué.

Ce que les Français attendent du gouvernement, c’est qu‘il définisse clairement la grande voie autour de laquelle doit s’articuler toute action publique, toute projection pour l’avenir.

Une nouvelle fois, et comme c’est le cas depuis sept ans, nous n’avons rien vu de tout cela !

Retrouvez ma réponse à la déclaration de politique générale du Premier ministre :