Chers adhérents du Rassemblement National,
C’est le cœur lourd que je vous écris cette lettre.
Notre démocratie vit un moment d’une particulière gravité.
Le parquet de Paris a requis contre Marine Le Pen une peine de prison ferme et une peine d’inéligibilité immédiate, qui aurait pour conséquence de la priver d’une candidature à la prochaine élection présidentielle.
Nous contestons, avec la plus grande fermeté, les réquisitions du parquet. Dans l’affaire dite des « assistants parlementaires », il n’y a dans les reproches ni enrichissement personnel, ni emploi fictif, ni détournement de fonds, mais un désaccord administratif portant sur l’exercice du métier d’assistant parlementaire au sein du Parlement européen. Comme beaucoup de Français, j’ai une conviction : une partie de la justice cherche à triompher là où nos adversaires ont échoué.
Quelle disproportion ! La justice qui persécute aujourd’hui Marine Le Pen et plusieurs de nos élus, c’est la même justice qui échoue souvent à protéger le peuple français, qui libère des récidivistes dangereux, qui protège le squatteur face au propriétaire, qui expose les honnêtes gens aux prédateurs.
En réalité, nous ne sommes pas dans la justice, mais dans l’acharnement et la vengeance à l’égard de Marine Le Pen et du Rassemblement National.
Lors du procès, l’un des procureurs a d’ailleurs déclaré : « je n’ai pas d’éléments, mais je ne peux pas demander la relaxe, ça me fait trop mal ». C’est un aveu : l’aveu que nous sommes face à l’arbitraire dans toute son injustice, face à une démarche personnelle visant à persécuter la première opposante au pouvoir actuel.
À travers ces réquisitions, le parquet de Paris ne veut pas seulement faire taire une femme intègre : il veut priver des millions de Français de leur vote. Comme le disait avec gravité le Général de Gaulle, « la démocratie, c’est le gouvernement du peuple exerçant sa souveraineté sans entrave ». En voulant amputer le peuple de son choix, de sa souveraineté, ce n’est pas seulement un parti que la justice veut réduire au silence : c’est la démocratie française.
Disons-le avec clarté, avec gravité : c’est le libre vote du peuple français qui est entravé.
Mes chers amis, la meilleure réponse que nous puissions opposer à ces manœuvres viendra du peuple français.
Je vous appelle donc à la mobilisation partout en France, sur le terrain comme sur les réseaux sociaux. Vous avez toujours pu compter sur Marine Le Pen, sur sa volonté de vous défendre, sur son patriotisme. Elle compte aujourd’hui sur vous. Prouvez à ceux qui veulent nous faire taire qu’elle n’est pas seule.
Notre meilleure réponse, je le dis et le redis, c’est le peuple français.
Avec Marine, nous comptons sur vous.
Jordan Bardella