
Revue de presse présentée par : Nathalie GUIHOT-VIEIRA
Le député RN, Guillaume Bigot, a mené une mission pour avis budgétaire, au nom de la commission des affaires étrangères, au sujet de l’Aide publique au développement (APD). Un rapport rendu en octobre dernier à l’Assemblée nationale.
« Quiconque se penche sur l’APD offerte par la France ne peut qu’être frappé par son inextricable complexité, produite par une technocratie dont on se demande parfois si elle ne cherche pas à brouiller les pistes. Une partie de cette aide est réalisée sous forme de dons et une autre sous forme de prêts … Si on ajoute que la France aide, chaque année, 271 organisations internationales et 150 pays au moyen de prêts ou dons, on conçoit que la Cour des comptes elle-même peine à s’y retrouver.
Le discours colonialiste s’est également renversé, nous estimant responsables – et comptables – des fléaux qui ravagent certains pays. Au départ très axée sur nos anciennes colonies et sur les pays les plus pauvres, l’APD s’est teintée d’idéologie mondialiste en se déployant « tous azimuts ». En son nom, on aide le développement du secteur privé (entreprises), des pays avec lesquels nous n’avons que peu de liens ou qui n’en ont pas besoin, voire des pays hostiles …
Il nous faut vigoureusement appuyer sur « pause ». Nous économiserions immédiatement plusieurs milliards dont nous avons tant besoin en métropole comme en outre-mer. »
Exemples de subventions distribuées dans le monde : parfois pertinents, ils sont aussi ubuesques, difficiles à décrypter, idéologiques, obsédés par le « genre », impossibles à évaluer … on trouve de tout dans les projets financés par l’APD. Liste non exhaustive de ses dons à travers le monde, sous forme d’aides bilatérales ou multilatérales)
– 350 000 euros – Madagascar – Réduire les violences de genre au sein des collèges par la pratique du rugby
– 700 000 euros – Algérie, Tunisie – Jeunesse et pouvoir d’agir (2024- en cours)
– 3 millions d’euros – Algérie, Burkina Faso, Lybie, Mali, Maroc, Mauritanie, Alger – Recherches sur le criquet pèlerin
– 1,2 million d’euros- Sénégal – Insertion socioprofessionnelle des jeunes filles et garçons talibés dans les zones périurbaines
– 21,5 millions d’euros – Tchad – Développement inclusif des zones d’accueil pour les réfugiés (2018-2022)
– 637 000 euros – Liban – Lutte contre l’insécurité menstruelle et promotion de l’autonomisation économique (en cours)
– 1,2 million d’euros – Egypte – Aide psychiatrique pour les migrants … (2019 – mentionnée en cours)
– 1,3 million d’euros – Niger, Burkina, Côte d’Ivoire, Bénin, Sénégal -Droits à la santé sexuelle (2019 – en cours)
– 200 000 euros – LA CIMADE – Agir pour une meilleure protection des droits des migrants (2019 – en cours)
– 151 millions d’euros – dont une part de « prêts » – Jordanie – Des budgets non genrés (2022 – en cours)
– 1,7 millions d’euros – Afrique et Caucase – protection holistique des minorités sexuelles et de genre (2024 – en cours)
-L’exemple des Comores – 250 millions d’euros en 26 projets : santé, écoles, eau, infrastructures, gouvernance, appui à différents ministères, mise en place d’une assurance maladie généralisée … soit ce dont exactement manquent les Mahorais voisins.

A lire sur le JDD : https://www.lejdd.fr/Societe/aide-publique-au-developpement-guillaume-bigot-reclame-un-moratoire-immediat-155295