
Revue de presse présentée par : Nathalie GUIHOT-VIEIRA
Le mardi 4 février 2025, Luca de Meo, directeur général de Renault Group, a été auditionné par la commission des affaires économiques de l’Assemblée national. Cette audition a notamment portée sur l’avenir de la fonderie de Bretagne de Caudan
Luca de Meo a souligné que le site souffre de problèmes de compétitivité et de choix stratégiques inefficaces, en particulier avec la transition vers les véhicules électriques qui réduit les besoins en fonte. Il a souligné que la Fonderie de Bretagne fait face à des défis de compétitivité. Il a mentionné que les coûts de production en France sont élevés par rapport à d’autres pays, rendant la fonderie moins compétitive sur le marché mondial. Il a abordé la transition vers les véhicules électriques comme un facteur clé des difficultés de la fonderie. La réduction de la demande en pièces de fonte pour moteurs thermiques, due à l’augmentation de la production de véhicules électriques, a été clairement identifiée comme une cause majeure de la baisse d’activité.
Les propositions de Renault sont les suivantes : un financement de 35 millions d’euros pour soutenir un plan de reprise de la Fonderie de Bretagne. Ce financement serait destiné à moderniser les installations et à soutenir la transition vers de nouvelles productions potentiellement plus viables. En cas de liquidation, Renault s’est engagé à offrir un emploi équivalent à chacun des 300 salariés de la fonderie sur d’autres sites du groupe en France. Cette offre vise à minimiser l’impact social de la fermeture, bien qu’elle implique un potentiel déménagement des employés.
L’audition a été marquée par une forte présence de députés bretons et de salariés de la Fonderie de Bretagne, qui ont manifesté leur mécontentement. Les députés ont critiqué Renault pour ce qu’ils perçoivent comme un désengagement d’un site historique et stratégique. Luca de Meo a défendu la position de Renault en mettant en avant les défis globaux de l’industrie automobile, notamment la transition vers l’électrique et les implications pour les fournisseurs traditionnels. Il a reconnu les difficultés mais a aussi suggéré que la fonderie pourrait trouver une nouvelle vie si elle parvenait à se diversifier ou à s’adapter aux nouvelles technologies et besoins de l’industrie automobile. Il a évoqué l’idée de reconversion mais sans donner de détails concrets sur comment cela pourrait se réaliser. Il a insisté sur la nécessité d’une collaboration entre l’entreprise, les pouvoirs publics, et potentiellement d’autres acteurs industriels pour trouver une solution viable pour la fonderie, soulignant que Renault ne peut pas résoudre seul cette crise.
Le discours de Luca de Meo a été centré sur les défis économiques et technologiques auxquels fait face la Fonderie de Bretagne, avec une proposition de soutien financier pour la reprise et un engagement envers les employés, tout en appelant à une action collective pour envisager l’avenir de la fonderie.
Son audition est à écouter dans son entièreté sur Youtube